vendredi 24 mars 2017

Conseils éthologiques: le manque d'impulsion, et/ou d'intérêt au travail...

Le manque d’impulsion,
le désintérêt au travail



Une propriétaire - cavalière m’écrit :
« J[‘en] profite pour vous donner quelques nouvelles d'Utmak.
Tout d'abord, il va bien, s'est très bien fait à son nouvel environnement et ses nouveaux copains! À pied je ne rencontre plus aucun problème avec lui, il est très réceptif dans le travail éthologique et apprend très vite! Il me suit sans longe sans problème et je pense avoir gagné sa confiance car il m'a récemment laissé l'approcher et le caresser alors qu'il était couché!
En revanche, je rencontre un problème important dans le travail monté. En effet, il n'est pas très énergique à pied mais ça reste correct. Mais dès qu'il s'agit de faire une séance de travail en selle, il devient particulièrement mou et difficile à motiver; je le porte littéralement tout au long de la séance, ce qui est assez fatiguant pour moi et sûrement pénible pour lui. J'ai déjà essayé de lui faire une leçon de jambe, mais cela produit l'effet inverse; il s'arrête et donne des coups de cul...
Je pense vraiment que cela est lié au fait qu'il ne "voit pas l'intérêt" du travail en manège et pas à un problème de selle ou de compréhension des aides, car en balade il a une impulsion parfaite et réagit à la moindre pression des jambes . Donc voilà, si vous avez le moindre conseil à me donner je suis preneuse car les moniteurs de ma pension sont très calés dans le travail à pied mais ne montent en revanche pas à cheval, je suis donc seule face à ce problème! »

Vous aussi vous connaissez cette situation ?
Dans votre séance de travail avec votre cheval, « c'est la cata », vous n’arrivez à rien de bien, il ne veut rien faire généreusement, il est démotivé, vous vous sentez « nulle », vous culpabilisez sur ce que vous lui faites vivre, vous vous énervez contre lui, contre vous même...

A tout problème sa solution !
Tournons la chose autrement : utilisons notre intelligence humaine pour redonner de l’intérêt à notre cheval pour nos exercices, pour lui redonner de la motivation (et peut-être à nous aussi?!), pour que nous retrouvions le plaisir équestre !

Ca me fait penser à mes professeurs de collège/lycée ? Lesquels appréciais-je ? Et pourquoi ?
Je suis le professeur de mon cheval, à moi de construire une pédagogie intéressante, ludique, progressive, avec des récompenses…

NB : par facilité, j’utiliserai le mot « cavalier » alors que cela concerne aussi tous les utilisateurs du cheval non monté… (si vous avez une idée de terme à utiliser, merci de m’en faire part ;-)...) et je parlerai au féminin car je suis une femme mais les hommes sont bien évidemment concernés aussi !

1 Qu’est-ce qui ne va pas dans la motivation de mon cheval au travail ?

Pourquoi mon cheval n’est pas motivé, n’est pas intéressé par ce que je lui demande ?
Qu’est-ce qui ne va pas dans ma séance et mes exercices ? Dans mon attitude ?

1.1 Manque de connexion ?

Mon leadership est-il vraiment établi? Mon cheval est-il connecté à moi ?
Si il n’est pas évident et indiscutable à mon cheval que je suis son leader, qu’il doit être attentif à moi et répondre à mes demandes, alors peut-être songe-t-il plus à ses copains et à l’herbe du pré ?
La connexion découlant du leadership est primordiale, alors mes préoccupations seront plus importantes pour mon cheval que les siennes propres, et il s’y intéressera.
(se référer à l'article sur le leadership si cette notion ne vous est pas familière)

1.2 Manque de récompense ?

Mon cheval sait-il quand il a bien fait ? Sait-il quand je suis satisfaite de ce qu’il a exécuté en réponse à ma demande ? Suis-je un leader bienveillant et généreux ?
S’il ne sait pas qu’il a bien réalisé notre exercice, quelle est sa motivation à continuer, à recommencer ?
Nous devons absolument respecter l’enchaînement fondamental en éthologie : demande du cavalier – bonne réponse du cheval – arrêt de la demande, relâchement, récompense.
(schéma)
C’est la récompense qui induit l’apprentissage (apporter la bonne réponse à la demande) et qui induit aussi la répétition généreuse de la bonne réponse. (cf article sur l'apprentissage, à venir...)
Je dois récompenser à chaque bonne réponse, et même à chaque bonne intention du cheval si l’exercice est difficile ou pas maîtrisé. Je ne dois surtout pas être avare d’exprimer ma satisfaction.
Confort/inconfort, stress/calme, punition/récompense… l’idée supplémentaire est celle de la balance qui penche d’un coté : dans notre travail, il doit toujours y avoir une somme plus grande de récompenses que de « punitions », la balance doit pencher du BON coté, alors notre cheval est heureux de continuer, il est motivé, notre séance est dans une ambiance positive.
(dessin)

1.3 Manque de curiosité?

Mes exercices sont-ils variés, attrayants ? Suscitent-ils la curiosité de mon cheval ?
Je dois fuir la répétition rébarbative, mes exercices doivent être variés si je veux garder l’intérêt et la motivation de mon cheval (et la mienne!).
Et mes exercices s’enchainent-ils logiquement vers une progression définie ? Ai-je un but précis dans le travail de mon cheval ? aujourd’hui dans cette séance, ce mois-ci, cette année ?
Si je n’ai pas une progression en tête, un but vers lequel aller, alors je suis moi-même dans le vague, et mon cheval le ressent. Je dois savoir où je veux aller dans la progression au travail.

1.4 Manque de compréhension?

Ma demande est-elle claire ? Mon cheval a-t-il compris ?
Si je suis devant un exercice non éxécuté, ou pas convenablement, suis-je d’abord certaine d’avoir bien demandé, que mon cheval m’a bien compris ?
Je dois être sûre de la clarté de ma demande, sûre que mon cheval a compris l’exercice.
Dans le même sens, je dois aussi être sure que mon cheval est en état d’apporter la bonne réponse, de correctement exécuter mon exercice : avoir le niveau, la souplesse, la force, l’endurance nécessaire…



2 Alors comment je créé une séance motivante pour mon cheval?




Avant d'être avec mon cheval :

2.1 Je planifie une progression

Je définis un objectif principal, des sous-objectifs, et je trouve des séries d’exercices pour les atteindre, ceci dans un laps de temps donné.
C’est plus facile si je fais de la compétition, mon objectif est tout défini : faire telle épreuve à telle date !
Mais quand je suis seule dans mon coin ?
Alors je m’inspire, par exemple, de :
  • programmes des galops fédéraux,
  • programmes d’épreuves de compétition dans mon domaine,
  • programme de progression donnés par des auteurs de livre dans mon domaine équestre
Courage, cette planification est la plus grande difficulté du cavalier !

2.2 J’ai plein d’idées d’exercices

Je cherche à avoir une variété d’exercices qui stimule ma curiosité et celle de mon cheval, alors je lis, je surfe sur internet, je regarde d’autres cavaliers, je suis créative et j’imagine…



Dès que j'aborde mon cheval :

2.3 Je suis sûre de mon leadership

Dès que je suis avec mon cheval, même au parc en allant le chercher, mon leadership doit immédiatement être établi, si ce n’est pas le cas, je fais un « bouge de là », généralement vers les hanches afin qu’il se remette en position de connexion face à moi.
Si je sais que mon leadership n’est pas très sur, j’y travaille avant toute chose car sans lui, pas de connexion, pas d’attention au travail.
En cours de séance, cela arrive de perdre l’attention de mon cheval (les oreilles pointent ailleurs…) alors je fais un petit rappel, un claquement de langue pour moi personnellement. Si ça ne suffit pas, alors je reviens au « bouge de là » pour le reconnecter à moi si je suis à pied, et si je suis en selle, je me dis qu’il faudra retravailler ça à pied… (cf article sur le « bouge de là » : à venir...)

2.4 Je me fais plaisir

Je suis personnellement convaincue que mon état émotionnel influence mon environnement. C’est d’autant plus vrai de mon cheval connecté, il devient le reflet de mes émotions. Alors si je prends un réel plaisir à ce que je fais, avec lui, si je décide d’orienter mes émotions vers le plaisir, alors consciemment ou non, je vais faire des choix qui iront dans ce sens.
Peut-être cela nécessitera-t-il quelques minute de « réflexion – concentration – méditation » pour me mettre dans cet état émotionnel avant d’aborder mon cheval : « nous allons nous faire plaisir ensemble aujourd’hui ! »… Au fur et à mesure, cela deviendra automatique.
Et un autre état de plaisir, de détente, de relachement pour mon cheval, est lié à ma satisfaction, tout d’abord sincèrement ressentie, et ensuite exprimée sous forme de récompense.

2.5 Je récompense souvent

La première récompense éthologique est « relacher », rendre, arrêter ma demande… Ce relachement sera très prononcé avec les chevaux qui débutent le travail (ou éducation), et deviendra de plus en plus discret avec l’avancée du dressage.
Personnellement, je ne donne des friandises que exceptionnellement (j’ai horreur des chevaux qui attendent la sucrerie, qui fouillent les poches…) mais je flatte très souvent de la voix, un mot doux, un encouragement, une félicitation selon la situation… Les caresses sont aussi une très bonne récompense ; je les utilise surtout dans le travail à pied, car en selle elle modifie ma position et mon équilibre de cavalier (assiette). Je dis bien caresse et non claque… même bienveillante !

2.6 Je travaille intensément sur des séquences brèves

La capacité de concentration du cheval est très grande, bien supérieure à la notre généralement. Alors respectons notre capacité à nous d’être à 100 % à ce que nous sommes en train de faire. Fractionnons énormément notre séance en multiples séquences de quelques minutes ! Quelques dizaines de secondes au début pour aller vers moins de 10 minutes : les grands compétiteurs en dressage ou en CSO sont en piste pour moins de 10 mn !
Et j’alterne ces séquences intenses de 1 ou 2 mn avec des retours au calme de 30 secondes, puis je fais une pause plus longue de quelques minutes en milieu de séance.
(Schéma barre linéaire)

2.7 Je finis en beauté

Pour cultiver tout un ressenti positif, je finis systématiquement ma séance de travail sur un exercice bien réussi, qui nous fait plaisir à tous les deux. Soit je le connais à l’avance, soit je l’ai identifié pendant ma séance.
Surtout, ne finissez jamais votre séance sur une émotion négative, un ressentiment !… Si c’est le cas (ça nous est tous arrivé!), posez-vous, respirez amplement pour « laisser retomber les choses », et chercher un petit exercice, un petite chose à faire qui va vous réconcilier avec votre cheval et avec le travail (même si ça n’a rien à voir avec le thème de la séance, tant pis)… et vous mettre dans une émotion positive de fin.



Quand ma séance est terminée :

2.8 Je fais mon autocritique

S’il y a eu « un échec » au cours de ma séance, un blocage sur un exercice, je fais alors mon autocritique une fois la séance terminée : mon cheval était-il prêt ? A-t-il bien compris ma demande ? pourquoi a-t-il relaché son attention ? Est-ce faute de leadership ou étais-je moi-même un peu déconcentrée à ce moment là ? Ou ma séquence d’exercices est ennuyeuse ? Etc...
Je fais des erreurs, c’est tout à fait normal (il n’y a qu’en restant chez soi qu’on n’en fait pas), mais je dois en retirer une leçon pour la suite, je dois m’en enrichir… Et surtout, je n’accable pas mon cheval de diverses fautes, c’est moi le leader, c’est moi le responsable ! Si besoin, je corrige et j'ajuste ma planification de progression.
Mon cheval est à mon image…



3 Action et exemple : je remotive mon cheval pour le mouvement en avant


Je passe à l’action maintenant, avec l’exemple de l’éducation (rééducation) à l’impulsion : quelques idées d'exercices selon le niveau de votre cheval.

3.1 Je vérifie et consolide la sensibilité de mon cheval aux aides de l’impulsion

  • Vérification de la sensibilité aux jambes : comme au débourrage, depuis l’arrêt, je vérifie que quand je presse les jambes (phase 1, ou 2, sinon inconfort, sanction), mon cheval se porte en avant ; à ce stade je me contente de peu et je récompense beaucoup, je vérifie cela aux trois allures (selon le niveau de mon cheval et du mien), brièvement, ce n’est qu’un rappel !
  • jouer à la sensibilité maximale : je répète de nombreuses transitions, vives, légères… en ayant vraiment le sentiment de jouer, de lancer un défi à mon cheval : pouvons-nous être encore plus réactifs tous les deux ? Je récompense toujours beaucoup,

3.2 Je joue avec d’autres cavaliers

À l’épervier, à la queue du Diable, à chat… tous les jeux de vitesse peuvent m’aider, en me motivant moi, et mon cheval car il a l’exemple du groupe ; à moi de bien ajuster le timing entre ma demande et l’effet « aspiration » du groupe qui va aider à la réponse de mon cheval,
ce n’est pas facile à des adultes d’accepter de jouer, demandez-leur comme une aide, une faveur, pour 5 minutes...

3.3 Je m’aide de l’environnement

Vous êtes le professeur de votre cheval : en plus vous avez le choix des matières : si votre cheval n’aime pas le dressage mais aime le saut d’obstacles, abordez des exercices de plat progressivement entre deux obstacles ! …
Mon cheval paddocke ? Je demande plutôt les accélérations en direction de la sortie par exemple, ou du groupe de chevaux, la réponse est facilitée…
Je choisis plutot le manège que la carrière pour telle séance car je sais que…
Le manège est occupé ? Bon alors je m’adapte, je fais une séance où je n’ai pas besoin de ce confinement...
Je m’adapte, j’utilise mon intelligence pour tourner les choses à mon avantage...




C'est à vous maintenant !



4 Conclusion




Ce qu'il faut retenir :
  1. Je planifie une progression
  2. J’ai plein d’idées d’exercices
  3. Je suis sûre de mon leadership
  4. Je me fais plaisir
  5. Je récompense souvent
  6. Je travaille intensément sur des séquences brèves
  7. Je finis en beauté
  8. Je fais mon autocritique



Et merci de consacrer une petite minute de votre temps pour me faire part de vos commentaires, si vous avez aimé ou non, si ça vous a été utile... Afin que je m'améliore ;-)

vendredi 3 février 2017

Participer à un stage pratique autour du cheval de derrière votre écran !? ... je voudrais connaitre votre avis



 Sondage: votre avis m'intéresse...

Je voudrais innover et créer des formations en ligne sur différents thèmes pratiques autour du cheval:
  • l'équitation éthologique,

  • le parage naturel,

  • avoir son cheval chez soi...

Je réalise un sondage à ce sujet et aimerais connaître votre avis.

Pour vous remercier de votre participation, je vous offre en cadeau "les 8 conseils pour bien prendre les pieds de son cheval".

Cliquez sur le lien ci-dessous pour commencer le sondage:

 https://fr.surveymonkey.com/r/Q8Q6NR3

un grand merci à vous ;)

samedi 24 décembre 2016

Circée n'est plus ! ;-(

Notre belle et douce Circée nous a quitté le 18 novembre 2016...


Circée a été euthanasiée suite à une colique foudroyante d'une origine exceptionnelle: une hernie dans le diaphragme, qui s'est subitement ouverte sans raison connue, et qui laissait les intestins écraser les poumons en remplissant la cavité thoracique !


J'ai suivi la procédure classique:
  • j'ai vu les premiers signes de colique le matin à 8h, je l'ai faite marcher tranquillement jusqu'à 9h: quelques tout petits crottins mais sans effet sur les signes de colique,
  • injection en intra-veineuse d'un spasmolytique vers 9h, une heure après toujours sans effet,
  • donc appel et venue de la véto vers 10h: 
    • fouille rectale: quelques crottins, rien d'anormal à la palpation interne... colique ni génitale ni urinaire apparemment,
    • sonde gastrique: bol alimentaire correct... qu'est-ce qu'elle a ?
    • injection de parafine dans l'estomac pour vérifier tout le transit...
    • injection IV d'un spasmolytique plus fort et de 
    • observer l'évolution dans les 2h... en la faisant marcher tranquillement régulièrement,
mais rien ne change...
  •  vers 14h, nouvelle venue de la véto: cela doit relever de la chirurgie, il faut l'emmener en clinique ! quelques injections et pose d'une perfusion pour la soutenir le long du transport,
  • mais Circée est suitée de Gizlin (prononcer -gui-), je choisis de les séparer: il a 7 mois, il peut quitter sa mère pour quelques jours; heureusement il y a les copains du troupeau pour le réconforter !
  • départ en van pour une très grande clinique équine sur Lyon, entre 3 et 4h de route... arrivée vers 19h,
  • observation de la jument, échographie thoracique: des intestins remplissent l'espace des poumons !!! Il n'y a rien à faire... le choc !!
  • euthanasie... 😢
je n'avais pas du tout imaginé revenir le van vide!!... et que cette séparation d'avec Gyzlin serait pour toujours...


Circée, je garderai de toi le souvenir de tes galops si aériens et arabisés, avec ta queue en panache et ton encolure rouée... une petite splendeur! et le souvenir de tes calins et gestes affectueux auprès de moi, et de tous ceux qui t'ont cotoyée...

Je crois que ton esprit continuera à veiller sur ton poulain pour le voir grandir et devenir un beau cheval racé à ton image...

voir toutes les photos: album de Circée , album de Gizlin .

lundi 8 août 2016

Gulki Ak, jument demi-sang Akhal Teke, née en 2016

  • Nom officiel : GULKI AK
    à 1 mois
  • Père :  Kemput AT
  • Mère : Orphée AT-DS
  • Race : Akhal Teke de demi sang
  • Sexe : F 
  • Naissance : 04/07/2016
  • Taille : 
  • Robe : crème tacheté ?
  • Caractère :  particulièrement douce
  • Niveau équestre:
  • Performances:
  • Descendance:
  • Fratrie: F'aïnour, 
  • Qualités/défauts:  
  • Prédispositions:  
  • Autre : à réserver, sera disponible en mai 2017
  • Album photo : album de Gulki
  • Prix: voir la liste des prix 


"gülki" signifie "le rire" en turkmène, j'ai aimé ce nom plein de vie et de bonne humeur,

le soir de sa naissance
vous n'en doutez pas, la découverte de la robe de Gulki fut un émerveillement pour nous !
crême, des taches plus foncées parcemées sur le corps, et des marques blanches du gène sabino sur les jambes, la tête et le ventre... j'ai tout de suite pensé à son demi-frère Bashdan qui a les mêmes taches blanches; c'est donc Orphée qui les transmet ?

tu vas faire craquer plus d'un amateur de chevaux de couleur !

si vous avez des connaissances plus approfondies que nous sur sa robe, éclairez-nous en nous laissant un commentaire ci-dessous...


Gulki est une splendide pouliche, la 3è de son père, notre étalon Kemput,
elle possède 75% de sang Akhal Teke,
elle est très bien faite, il semble qu'elle sera de taille moyenne, et son caractère se dessine comme étant très doux, posé,


Gulki a vécu ses premiers mois en compagnie de sa soeur ainée F'aïnour, qui est notre première pouliche à être sevrée totalement naturellement, comme chez les chevaux sauvages, c'est à dire à l'arrivée du nouveau-né,
en effet, il est rare que nous fassions pouliner une jument deux années de suite, nous préférons en général les laisser "se reposer" pendant un an, pour qu'elles se remusclent, qu'elles travaillent un peu sous la selle...



et une courte vidéo:


voici des photos plus récentes, de l'automne 2016: ses taches ont disparu sous le poil d'hiver qui pousse !





vendredi 29 juillet 2016

des photos de Gulki, notre pouliche dernière née !

J'ai pris des photos en faisant les derniers calins et les dernières vérifications avant notre départ en vacances: Gulki a grandi et forci depuis sa naissance le 04 juin, ses taches sont vraiment étonnantes ! et ses beaux yeux bleus...



c'est bien une Akhal, même si elle n'a que 75% de sang, regardez ce port d'encolure et cette attache de tête !


j'ai aussi fait une jolie photo de Filina:


Bon, je vous fais confiance, les chevaux, pas d'escapade chez les voisins ni de bobo pendant mon absence ! j'ai préparé tout ce dont vous aviez besoin, et quelqu'un veille sur vous...

vendredi 8 juillet 2016

les chevaux mangent l'aubépine...au même titre que l'herbe !

Cela fait des années que j'organise le pâturage de mes chevaux de manière à ce qu'ils aient accès à d'autres plantes que les graminées (l'herbe),
  • je mets les clôtures derrière les haies (et non devant), pour les inclure dans le parc,
  • je parque les bois, même ceux sans herbe au sol, en les ajoutant à une prairie,
  • je parque aussi les broussailles, sans chercher à les supprimer mécaniquement,

tout cela dans l'idée que mes chevaux puissent "s'auto-médicamenter", qu'ils prennent leurs compléments phyto-alimentaires tout seuls, guidés par leur instinct, dans la mesure de la diversité disponible (j'ai plus de chance avec les 50 ha dont je dispose...)

mais depuis 2 ans, je suis une formation sur le pâturage des milieux "dits pauvres", ou "végétations hétérogènes", avec études scientifiques à l'appui, et c'est une nouvelle évolution de mon élevage !

oui, les chevaux ont besoin de manger d'autres plantes que les graminées !
oui, les ligneux sont une vraie ressource alimentaire pour les chevaux !
(en gros, les ligneux sont les plantes avec des branches et un tronc)

c'est sûr qu'il faut que les chevaux passent par une phase de découverte/adaptation, qui n'est pas toujours facile pour le propriétaire/éleveur,
les chevaux qui n'ont connu que l'herbe, le foin et les céréales, doivent apprendre à se nourrir de ces autres végétaux, et s'il n'y a pas de cheval-guide, il faut des astuces pour les amener à manger ce qu'ils n'ont jamais goûté,

mais, le jeu en vaut la chandelle:
  • chevaux en meilleure santé grâce à la variété alimentaire
  • plus grande ressource alimentaire disponible
  • pâturage allongé (voire très allongé) en hiver, et lors des étés secs, grâce à la ressource d'autres plantes encore en végétation à ces périodes,
  • effet contre l'embroussaillement, contre la fermeture des milieux et donc sur les paysages,
et je vous fais partager cela aujourd'hui car j'ai réussi à prendre en "flagrant délit" de pâturage de broussaille trois de mes étalons et jeunes mâles, parqués autour de la ferme:

Pugtalyk et Dengiz broutent l'aubépine en fleur
et regardez, il y a encore beaucoup d'herbe au sol! ce n'est pas la faim qui les pousse...

Kemput mange un jeune rameau d'aubépine
qui pense que les Akhal Teke sont des chevaux fragiles, "artificialisés" ?
ce sont de superbes chevaux d'une race pluri-millénaire, accompagnant un peuple de bergers nomades, qui ont gardé une vraie rusticité si l'on sait la révéler,

ici, je viens de licoler Kemput pour le sortir, et il grignote le temps que je licole sa compagne Chalasyne... il avait le choix de baisser la tête et de manger l'herbe !



Je vous en dirai plus dans de prochains articles sur :
  • les règles à mettre en place pour une "éducation" réussie de vos chevaux au pâturage des ligneux,
  • quelles autres plantes sont une ressource alimentaire pour les chevaux ?
  • comment faire quand il n'y a pas de diversité végétale dans ses parcs ?
  • comment faire si votre cheval est en pension et que vous ne maîtrisez pas le gestion des clôtures ?
  • quelle parcelle embroussaillée vous pouvez acceptez pour parquer vos chevaux?


Vous avez aimé ? Vous n'avez pas aimé ? Cela vous a été utile ? Vous avez des questions? Merci d'écrire un petit commentaire ci-dessous...

jeudi 16 juin 2016

une vidéo de Chigyne et Chalasyne au saut en liberté: qu'elles sont belles!

Chigyne
Ce vendredi matin 10 juin, Laurent a une demi-heure pour m'aider à l'élevage: nous allons filmer, en liberté dans la carrière, nos deux jeunes juments Akhal Teke de 4 ans, Chigyne et Chalasyne.

Chalasyne
Je les ai ramenées de leur parc de Cordéac hier en van afin de les mettre bientôt à la saillie. Dans l'attente de ces amours, je les mets en compagnie de Brise, la ponette Welsh Mountain de mes filles, et Vatan, notre hongre demi-sang AT de 7 ans en dépot-vente, qui a déjà de l'expérience du saut en liberté et qui fera le guide.

Brise
Vatan
La carrière est coupée en deux, en son milieu et dans la largeur, par une ligne d'obstacles, un peu plus hauts au centre pour diriger les chevaux sur la piste. Laurent et moi nous mettons un de chaque coté pour mener les chevaux à la main souhaitée: je veux faire les prises de vue coté ouest: panorama (on a tellement de chance avec cette vue magnifique !) et surtout soleil dans le dos pour ne pas être en contre-jour.
Je confie une chambrière à Laurent qui a moins d'impact sur les chevaux; déplacements et mouvements de mon bras libre me suffisent, pour ma part, à me faire comprendre (mon leadership me donne parfois trop d'impact quand je ne suis pas 100% à ce que je fais; là, je suis à 50% occuper à filmer !, donc mes gestes parfois imprécis peuvent mettre les chevaux dans l'émotion...).

Je commence évidemment par une petite croix, les juments débutent, ou presque, et c'est la mise en route. Je vais rapidement monter un petit droit, environ 70cm, pour que ça reste très facile pour tout le monde. On voit déjà de jolis gestes !
Faites mieux que moi cette fois: pensez à faire des obstacles symétriques, bien abordables aux deux mains, avec une barre d'appel de chaque coté pour les habiller et que les chevaux s'éloignent du pied.
Dans cette configuration, je n'utilise pas de barre de réglage pour la battue d'appel, pourtant idéale dans l'apprentissage du cheval à l'obstacle, car il m'est difficile de maîtriser l'allure à l'abord (les juments ont trop peu de métier, et ils sont plusieurs chevaux ensemble) et elle devient dangereuse dès qu'on change de main: elle se retrouve à la réception du saut !

Mes prises de vue me conviennent tout de suite, les chevaux font une petite dizaine de sauts, et ça suffit pour des juments débutantes: garder leur motivation à l'obstacle et leur goût du mouvement spontané dans le travail en liberté en carrière.
Répétez fréquemment de courtes séances; les longues séances plus espacées dans le temps sont pour des chevaux plus entraînés dont on travaille l'endurance à l'effort.


J'ai fait l'erreur de laisser Feïna, notre chienne Sloughi, nous suivre: elle est excitée par les chevaux en mouvement et les agresse. A ne pas renouveler !

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Je me lance à partager mon expérience de professionnelle du cheval, aidez-moi à donner des conseils qui vous sont utiles, écrivez un commentaire !

Si vous avez aimé, si vous n'avez pas aimé, si vous avez des conseils à me donner pour améliorer cette vidéo, si vous avez des commentaires à partager (de bon ton bien sur !)... merci de rédiger quelques mots ci-dessous ;)